Les tomates, les courgettes débordent des potagers. Les aubergines, les poivrons sont les légumes du moment en promotion sur le marché de Ste Foy. Nous nous sommes retrouvés une demi-douzaine à préparer dans le confort de la cuisine pédagogique du collège quelques souvenirs de l’été sous forme de conserves pour cet hiver, mais aussi nous initier mutuellement à l’art et la manière de décliner la ratatouille.
Première surprise, il n’y a pas une et une seule bonne manière de faire de la ratatouille, mais plusieurs.
Nous en avons réalisé trois, après un bref conciliabule entre les participants.
Myriam, représentante à cette occasion de la culture provençale, a fait revenir chaque légume séparément dans de l’huile d’olive. Puis, elle a assemblé le tout au dernier moment et l’a assaisonné.
Marcel a utilisé le mode de la cuisson à l’étouffée façon cuisine nourricière.
Pour mémoire, il a préparé un fond aromatique en faisant revenir de l’oignon, les herbes aromatiques et quelques tomates. Pendant ce temps, les légumes ont été lavés, épluchés et émincés et stockés à part.
Lorsque le fond aromatique a suffisamment embaumé toute la cuisine, Marcel a ajouté par couches successives l’ensemble des légumes en plaçant en premier ceux qui libèrent leur eau le plus vite, dans l’ordre : les tomates, les courgettes, les poivrons et en dernier les aubergines. Il a placé sur le feu moyen le faitout rempli à fond. Lorsque le couvercle fut chaud au point de ne pas pouvoir laissé poser la main dessus, il a baissé le feu et laisser cuire 20 minutes.
Eric a procédé de la même façon, mais sans attendre la réduction du fond aromatique.
Chaque méthode a ses avantages et ses contraintes : la ratatouille obtenue par Myriam est parfumée, épaisse, onctueuse. Elle a été parfaite pour servir de garniture pour faire les cocas (petit chausson fourré aux légumes) de Marcel et la pizza d’Eric.
La cuisson à l’étouffée permet de faire une ratatouille aromatisée rapidement avec une unique casserole et sans risque d’accrochage qui rend compliqué la vaisselle.
Chacun a pu rapporter chez soi quelques pots de conserves. Une belle matinée riche en humanité et pauvre en graisse.